Les derniers chiffres en provenance de l’INSEE et des notaires le confirment, les prix dans l’immobilier refluent encore dans l’ancien. Au deuxième trimestre, le recul atteint 0,6%, un nouveau repli qui porte à 15 le nombre de trimestres successifs de baisse. Bilan, sur 1 an, le prix diminue désormais de 2,7%, soit le recul le plus fort depuis la mi-2012, qui marque l’entrée dans le cycle actuel de diminution des prix. Telles que ces parties, pas de suspens sur l’issu de l’année. Les prix seront en baisse, environ de 2% en moyenne. Pour la quatrième fois de suite, la tentation est de poursuivre le mouvement et de prolonger le cycle de baisse. Finalement, après le flambé de 152% entre 1998 et 2011, la correction depuis, atteint à peine 6,5%. Autant dire, trois fois rien. Ce n’est pourtant pas le scénario actuel, car tout semble réuni pour une nouvelle augmentation des prix en 2016. Ci-dessous les explications d’un expert en immobilier.
Le taux immobilier
Il y a d’abord le taux d’intérêt. Au printemps, l’histoire semblait pourtant écrite d’avance et le remonté une fatalité. Pour faire bref, les taux d’emprunt d’État à 10 ans, c’est-à-dire les taux auxquels La France emprunte et à partir desquels est fixé le barème appliqué par les établissements financiers sur les crédits immobiliers, étaient en forte hausse. Entre la mi-avril et la mi-juin, les OAT à 10 ans sont ainsi passés de moins de 0,4%, à plus de 1,3%, de quoi raviver les inquiétudes. Mais depuis, les reports suggestifs de la remonté des taux directeurs aux États-Unis, les craintes sur les émergents et le retour des capitaux sur les placements les plus surs, en particulier les emprunts d’État, et la position de l’APCE, prête à muscler encore cette politique monétaire, ont eu raison de cette remontée. Le soufflet s’est dégonflé et les taux sont retombés en dessous de 1%. C’est fondamental pour le marché de l’immobilier.
Le taux des crédits
La petite remontée des taux des crédits de l’immobilier n’ira pas plus loin. Les taux resteront bas tout au long de cette année 2016. Autre facteur très favorable, les banques prêtent et prêtent même beaucoup. Plus de 20 milliards d’euros. Sur les 8 premiers mois de l’année, la production de nouveaux crédits à l’habitat atteint ainsi plus de 130 milliards. Un chiffre en hausse, de près de 78%, par rapport à la même période de 2015.